Démarrée sous des trombes d’eau, la septième édition du MAIF Ekiden de Paris a finalement bénéficié d’une petite accalmie et même d’une belle éclaircie. De quoi permettre aux participants des 1203 équipes de garder le sourire au pied de la Tour Eiffel, lors d’une course qui a été, une nouvelle fois, fidèle à ses valeurs de convivialité et de solidarité. La victoire est revenue aux habitués d’Unirun chez les hommes, en 2h10’22’’, alors que c’est le club de l’Entente Mondeville Hérouville qui l’a emporté chez les femmes, en 2h34’59’’.
En offrant aux collaborateurs de ses cinquante-neuf équipes des coupe-vent avec capuche, jaunes bien sûr, le Groupe La Poste avait eu le nez creux. Car en se réveillant aux aurores ce matin, les participants à la septième édition du MAIF Ekiden de Paris ont entendu la pluie tambouriner sur les vitres de leur appartement. « On s’est tous levé et envoyé des messages, en se disant qu’il était hors de question de sortir du lit », rigole Cécile, qui a finalement pris part à la course avec ses collègues de la société KPMG en s’élançant en première position, au moment où la pluie s’intensifiait. Car pour la coureuse de 27 ans et ses coéquipiers, il était bien sûr inenvisageable de pénaliser le collectif.
Si le départ a été donné sous des trombes d’eau, les participants au marathon en relais ont finalement été récompensés de leurs efforts par une météo plus clémente au bout de quelques minutes, avec mêmes quelques rayons de soleil s’invitant à la fête.
Et les coureurs-supporters - c’est la magie de l’ekiden de permettre aux participants de tenir plusieurs rôles - ont pu quitter leurs abris, sous les tentes et tunnels, pour rejoindre le lieu névralgique situé au-dessus de la zone de transmission des ceintures dossards faisant office de relais, au pied du musée du quai Branly. Parmi eux, voici Guillaume, 30 ans, et Emeline, 27 ans, un frère et une sœur membres de l’équipe des Inclassables. « On avait constitué une équipe dès le printemps mais on a enregistré trois forfaits, retrace le duo. On a apprécié l’ambiance festive tout au long du circuit. » Un parcours mettant en valeur le patrimoine de la capitale, avec un départ sur le pont d’Iéna face à la Tour Eiffel avant de partir à l’assaut des quais de Seine. « On est entre amis, l’ekiden nous offre de nouveaux souvenirs en commun et de belles photos », conclut la fratrie.
Les Inclassables ont assisté à distance à la victoire d’Unirun 59, vainqueur pour la cinquième fois en sept éditions. Avec encore un chrono de belle facture à la clé : 2h10’22’’. « L’ekiden est une course qui rassemble et c’est le but de notre association, explique Philippe Plancke, entraîneur de l’ensemble des athlètes de l’association nordiste. Il y a des Rwandais, des Burundais, des coureurs qui viennent des quatre coins de France. C’est un événement qui symbolise la fraternité, une valeur importante pour Unirun. » Même état d’esprit chez leurs dauphins, Pierrefitte Multi Athlon, premier club FFA à franchir la ligne d’arrivée en 2h15’49’’. Avec dans leur équipe le cadet de 17 ans Jules Robin, 8’41’’52 sur 3000 m cette saison et 15’09’’ sur son 5 km ce dimanche. « On pensait avoir une équipe moins compétitive que d’habitude. Mais Youssef (Mekdafou, trois sélections en équipe de France A) nous a parlés à tous avant le départ. Il nous a dit qu’il croyait en nous. Au club, on s’entraîne tous ensemble et on n’a pas souvent l’occasion de disputer des compétitions par équipes.
Partager une médaille à plusieurs, ça a une autre saveur ». Les fondeuses normandes de l’EA Mondeville Hérouville ne diront pas le contraire, ravies de monter sur la plus haute marche du podium chez les femmes en 2h34’59’’. Avec en figure de proue la steepleuse Maëva Danois, chronométrée en 36’04’ sur son 10 km. Au classement mixte, victoire d’Unirun 59 en 2h24’56’’, qui fait donc coup double. Côté masters, domination de la Team Lenglen Athletic Club en 2h19’26’’. Parmi les athlètes de haut niveau à arpenter le bitume, le champion de France du 5000 m Hugo Hay, au sein d’un collectif de la MAIF, Anaïs Quemener, titrée au niveau national sur marathon en 2016, et la double championne du monde de cross Annette Sergent ont aussi été de la partie.
« Une grande classique »
André Giraud, président de la FFA, affichait un grand sourire après avoir assisté à l’arrivée des premières équipes. « Nous ne pouvons qu’être satisfaits de la bonne organisation de ce MAIF Ekiden de Paris, une manifestation sportive qui fait aujourd’hui partie des grandes classiques parisienne et française. Elle traduit notre politique d’ouverture vers tous les publics et donne une vraie dimension collective à notre sport. » Le dirigeant ne manquait pas de souligner l’investissement des « équipes mobilisées pour la réussite de cet événement : la Fédération, les nombreux bénévoles, ainsi que le comité de Paris, la ligue d’Ile-de-France et les services de la Mairie de Paris. Et bien sûr la MAIF, partenaire de cette course mais aussi des équipes de France, qui nous accompagne dans cette magnifique aventure. » Un message auquel aura été sensible Dominique Mahé, président de la société d’assurance mutuelle qui avait choisi, cette année, de mettre l’accent sur l’écoresponsabilité. « Nous étions le partenaire titre de l’Ekiden de Paris pour la deuxième fois. L’organisation a, une nouvelle fois, été vraiment top, notamment grâce à des bénévoles extrêmement investis dans des conditions météo qui n’étaient pas du tout celles de l’an dernier. Nos militants de Paris et d’Ile-de-France, ainsi que nos salariés, étaient mobilisés avec quinze équipes alignées. C’est tout l’intérêt de ce format : créer une émulation, un plaisir d’être ensemble et de partager un défi collectif. »
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